Le gaz et ses problèmes

Publié le par Christophe

gazprom

 

Nous entendons parler chaque jour du coût de la vie pour les Français. L'accent est de plus en plus mis sur le fait que bon nombre d'entre nous se chauffent mal, voire pas du tout à cause de l'augmentation du pris de l'électricité et du gaz. Le voyage de notre président au pays de Gazprom (la Russie) et le débat agité sur l'éventuelle exploitation des gaz de schistes en France m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur l'économie du gaz au sens général. Je n'aime pas les écologistes en politique puisqu'ils ne parlent que de « régularisation de sans papier et de mariage gay » et pas suffisamment d'écologie selon moi. J'ai tout de même essayé d'en savoir plus sur les risques évoqués par les écologistes concernant le gaz de schiste afin de me rassurer, voire de m'inquiéter plus... Je peux donc dire que je suis plus inquiet maintenant et pas seulement à cause du gaz de schiste mais aussi à cause du gaz naturel. Une fois de plus, (désolé, on va encore dire que je suis pro-Russe) j'ai l'impression que le moins pire vient du pays de Gazprom et de Poutine...

 

 

Aux Pays-Bas l'exploitation du gaz naturel s'avère catastrophique

 

Selon un article (payant) du quotidien Néerlandais TROUW, les tremblements de terre à proximité des forages de gaz naturel dans la province de Groningue (nord du pays) semblent devenir plus fréquents et plus intenses. Une étude officielle publiée le 25 janvier estime que ces séismes pourraient atteindre 4 à 5 degrés sur l’échelle de Richter. L’exploitation du gisement dans le Nord du pays rapporte des milliards d’euros à l’Etat néerlandais. Mais les séismes de plus en plus fréquents qu’elle génère attisent le débat sur son intérêt.

La Surveillance minière d’Etat préconise une diminution du nombre de forages. En visite dans la région, le ministre de l’Economie a estimé que cela serait « irresponsable du point de vue économique ». En 2011, ce champ gazier, dont dépendent 97% des foyers néerlandais, a rapporté 11,5 milliards d’euros à l’Etat.

Dans tous les villages regroupés sous les communes de Loppersum et de Slochteren, parfois même jusque dans les banlieues de la ville de Groningue, les nuits d’insomnies ne se comptent plus à cause de la peur engendrée par les tremblements de terre. Dans ces villes, les murs se fissurent, les portes coincent. Cela va-t-il s’arrêter ? Il y a peu de chances, à en croire le rapport du Staatstoezicht op de Mijnen (l’organisme de réglementation des activités d’exploitation du sous-sol) que Henk Kamp, ministre des Affaires économiques, a rendu public à la fin du mois dernier : ces dernières années, les tremblements provoqués par l’extraction du gaz du gisement de Groningue se sont considérablement amplifiés, tant par leur fréquence que par leur intensité. Selon les prévisions, le sous-sol devrait continuer à s’agiter pendant plus d’une cinquantaine d’années.

Le premier forage a eu lieu le 22 juillet 1959. Les habitants de Groningue commencent cependant à se demander ce que leur a rapporté, ces cinquante dernières années, le gaz qu’ils avaient sous les pieds, en dehors d’un lent affaissement du sol. Sur les hautes terres, l’extraction du gaz se remarque à peine. On ne la sent pas, on ne la voit pas.

Comment protéger maintenant les maisons et les autres bâtiments, des églises qui ont plusieurs siècles ?



Selon les écologistes, le gaz de schiste c'est pire !

 

Sur le site d'EELV on peut lire que l'exploitation du gaz de schiste par fracturation hydraulique aurait des impacts néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Il y aurait aux USA de très nombreux rapports mettant en lumière les impacts désastreux de l’exploitation du gaz de schiste sur l’environnement, les ressources en eau et les émissions de gaz carbonique. Si l’exploitation des gaz de schiste nécessite de l’eau en très grande quantité, le recours à des produits chimiques et à des acquisitions de terres (constituant par la même un risque d’accaparement des terres au niveau mondial), cette industrie affectera aussi notre air. Au vue des prévisions de la Banque Mondiale, qui annonce une augmentation de 4°C de la température de la planète d’ici à 2060, exploiter des gaz de schiste augmenterait encore le risque. Entre 4 et 8 % du méthane s’échappe des puits et des gazoducs alors qu’il a des effets 30 fois supérieurs au CO2.

 

Selon greenpeace, il faut aller chercher cette substance souvent à plus de 2000 m de profondeur en fissurant la roche dans laquelle elle est emprisonnée, ceci en injectant de l'eau à très haute pression et des produits chimiques : c'est la fracturation hydraulique.

http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/energie-et-climat/fiches-thematiques/les-schistes-bitumineux/?gclid=CI3R7uP52bUCFUnMtAodY18AQg

L'extraction et la production d'un tel pétrole nécessite des quantités faramineuses d'énergie, d'immenses infrastructures et génère énormément d'émissions de gaz à effet de serre, le tout à l'image de la désastreuse exploitation des sables bitumineux par exemple au Canada. Sans parler des risques de pollutions des nappes phréatiques…

Un puits standard nécessite environ 10 à 15 millions de litres (10 000 à 15 000 m3), même si les quantités peuvent varier en fonction de la géologie et de la nature du puits. Ce besoin en eau peut entrer en conflit avec d'autres usages tels que l'agriculture.

La composition potentielle du liquide de fracturation (utlisée par Questerre au Québec notament) est la suivante : eau, sable de silice flexible, et une série de produits chimiques, polyacrimalide, isopropanol, triméthyloctadécylammonium, xylène sulfonate de sodium, hypochlorite de sodium, gomme de guar, huile de base à faible toxicité, amine quaternaire, monohydrate de nitrilotriacétate de trisodium, isopropanol, méthanol, phosphate de tibutyl, hydrochloric acid.

Près de 50% des résidus de fluides (eau + sable + produits chimiques) restent sous terre et les 50 % restants remontent à la surface. Le recyclage de ces eaux polluées est long, très coûteux et fait de nouveau appel à des produits chimiques afin de traiter l'eau.

Au-delà des produits chimiques, l'eau usée remontant à la surface peut contenir des métaux lourds, tels que l'aluminium, l'antimoine, l'arsenic, cobalt, chrome, fer, plomb, nickel, molybdène, étain, vanadium, zinc, etc.

En cas de fuite, notamment via une fissure dans la cimentation des forages, ces produits chimiques peuvent s'infiltrer dans les nappes phréatiques souterraines.

L'extraction des schistes bitumineux émet entre 4 à 5 fois plus de CO2 que l'extraction du pétrole conventionnel.

En France

Des schistes bitumineux sont notamment présents en Ile de France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. En décembre 2010, les réserves étaient évaluées, par le ministère de l'énergie, à près de 65 milliards de barils.



Le gaz naturel russe plus compétitif que le gaz de schiste ?

 

Le 15 février 2013, le géant gazier russe Gazprom a d'ailleurs baissé de 10% le prix de son gaz pour ses clients européens dans le cadre de ses contrats à long terme : « A la demande de nos partenaires, qui nous avaient demandé de revoir nos prix (…), nous avons corrigé les paramètres de la formule, ce qui a amené une baisse du prix de 10% en moyenne », a indiqué le directeur général adjoint de Gazprom, Alexandre Medvedev. Selon lui, « ce nouveau tarif garantira la compétitivité du gaz russe ». Cette concession a été faite au terme de négociations avec plusieurs clients importants de Gazprom, dont le français GDF Suez.

http://fr.rian.ru/energetics/20120217/193394121.html

Information confirmé lors de la venue du président Français en Russie. Les prix mondiaux du gaz naturel pourraient connaître une baisse de 10% à l'horizon 2015, a déclaré jeudi à Belokourikha (Territoire de l'Altaï) le vice-ministre russe du Développement économique Andreï Klepatch.

"Nous nous attendons à une baisse des prix du gaz sur les marchés mondiaux, tandis que les prix intérieurs devraient augmenter, mais leur hausse sera moins importante qu'était prévu auparavant", a fait savoir M.Klepatch

http://fr.rian.ru/business/20130228/197664641.html

Le gaz naturel russe restera compétitif même en cas d'augmentation de la production mondiale de gaz de schiste, a déclaré jeudi le ministre russe du Développement économique Andreï Belooussov. Interrogé sur le boom de la production de gaz de schiste aux Etats-Unis et sur les conséquences éventuelles de ce facteur pour l'économie russe, M. Belooussov a répondu: « Cette situation ne nous inquiète pas. Le gaz de schiste est très onéreux et il ne peut donc pas rivaliser avec le gaz naturel russe » (…) « Il est aussi à noter que la production de gaz de schiste constitue un danger pour l'écologie », a fait remarquer le ministre.

Il a souligné que la Russie possédait d'énormes ressources de gaz naturel bon marché et que la production de cet hydrocarbure était garantie par les contrats de livraison à long terme signés avec l'Europe.

http://fr.rian.ru/business/20130228/197664744.html

 

 

Péripéties autour du gaz de schiste en Roumanie

 

Selon le quotidien Roumain Evenimentul Zilei, Moscou tente de bloquer l’exploitation du gaz de schiste roumain, qui réduirait la dépendance énergétique de la Roumanie et de l’Union européenne vis-à-vis de la Russie. Fin janvier, le Premier ministre Roumain Victor Ponta a changé de position sur le sujet, après avoir annoncé au printemps 2012 qu’il était opposé aux forages. « Une main Russe » serait ainsi derrière les protestations contre les forages à Bârlad, dans l’Est de la Roumanie, où plus de 8 000 personnes ont manifesté le 27 février contre l’exploitation de cette ressource.

 

 

NDLR

 

Ainsi des schistes sont présents en Ile de France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. Cette réserve évaluée par le ministère de l'énergie, à près de 65 milliards de barils n'est pas exploité. Les opposants avancent des arguments qui s'ils s'avèrent vrais sont plus que dissuasifs. Rien que les dégâts occasionnés par l'exploitation du gaz naturel aux Pays-Bas, m'inciteraient plutôt à laisser tomber. Cependant, les Français fortement taxés auraient bien besoin d'une énergie moins chère et que l'on exploite ces gisements. Alors comment faire ? Se chauffer à tout prix, au risque de détruire l'environnement de notre petit (géographiquement) pays ?

La Russie regorge de gaz qu'elle est prête à nous vendre de moins en moins cher. Son exploitation peut se faire dans des zones qui sont et qui resteront de manière certaine totalement désertiques. Ne serais-ce pas une meilleure solution que d'acheter ce gaz Russe ? Oui je sais, les Européistes anti Poutine ne voudront pas. Ok, mais alors qu'ils trouvent une solution pour nous sortir de « la merde » (de l'Europe) !

A moins que le danger de l'exploitation du gaz de schiste ne soit qu'un gros enfumage de la part des écologistes. Je suis près à douter de tout... D'ailleurs si quelqu'un est capable de nous instruire en la matière, qu'il n'hésite pas à publier ses connaissances sur ce blog !

En attendant, les Français payent très cher leur gaz, pendant que les Russes ne connaissent même pas le pris du leur... Ôtez moi d'un doute, l'Europe ne devait-elle pas nous apporter paix et prospérité plutôt que ce nouveau régime soviétique en devenir ? Je vais finir par préférer ce que nos bien-pensants nomment « la dictature Russe »...

 

chris

Publié dans Décryptage

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D
<br /> En complément de mon commentaire précédent, voici d'autres informations :<br /> <br /> <br /> http://www.consoglobe.com/technique-exploitation-propre-gaz-de-schiste-cg<br /> <br /> <br /> A noter que les écolos ne considèrent plus la méthode d'extraction, mais sont hostiles à toute méthode d'extraction par principe.<br /> <br /> <br /> Ils ont déjà conspiré à tous les niveaux pour faire croire au réchauffement climatique provoqué par l'homme (CO2 anthropique).<br /> <br /> <br /> Les plus récentes études scientifiques montrent qu'il n'y a eu aucun réchauffement climatique depuis 17 ans, et que les fluctuations sont essentiellement dues aux cycles du soleil.<br /> <br /> <br /> Même les plus staliniens du GIEC (organe politique et non scientifique de l'ONU) commencent à le reconnaître.<br /> <br /> <br /> Maintenant ils s'en prennent aux combustibles fossiles, y compris le gaz de schiste. Voir ce monument de mauvaise foi et de confusion où on mélange allègrement les profits des pétrolières et les<br /> pseudo vérités scientifiques : http://ubuntuone.com/40CGJAkepqh2NOl3BZLEya<br />
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C
<br /> Daniel merci pour ce commentaire utile, argumenté et intéressant.<br /> <br /> <br /> A la lecture des liens que tu mets à notre disposition, l'exploitation de ce gaz paraît moins effrayante. En<br /> particulier avec le rapport de l'AIE (Agence internationale de l'énergie) qui lui est extrêmement favorable.<br /> <br /> <br /> Un détail m'a amusé dans l'article du Monde lorsqu'il est posé la question de savoir si en<br /> France, l'énergie coûterait un peu moins cher grâce à l'exploitation de gaz de schiste et si cela entraînerai une baisse des prix de l'énergie. L'exemple Américain est avancé. Dans ce pays cela a<br /> entraîné, par ricochet, une baisse des prix du charbon, devenu, comme le nucléaire, moins compétitif.<br /> <br /> <br /> Ainsi les écologistes qui sont contre le nucléaire, pourraient rendre ce dernier moins compétitif avec l'exploitation<br /> du gaz de schiste... Mais ils sont contre ce dernier également... Quand on est contre tout, pour trouver des solutions faut vraiment aller au charbon ! LOL <br />
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D
<br /> Ci-joint quelques articles concernant l'extraction du gaz de schiste.<br /> <br /> <br /> http://www.lefigaro.fr/sciences/2012/02/17/01008-20120217ARTFIG00533-peut-on-extraire-proprement-le-gaz-de-schiste.php<br /> <br /> <br /> http://en.wikipedia.org/wiki/Shale_gas<br /> <br /> <br /> http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaz_de_schiste<br /> <br /> <br /> http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/14/faut-il-avoir-peur-du-gaz-de-schiste_1759902_3244.html<br /> <br /> <br /> http://lexpansion.lexpress.fr/entreprise/gaz-de-schiste-ces-pistes-pour-rendre-l-exploitation-moins-polluante_360472.html<br /> <br /> <br /> Si c'est fait soigneusement, avec verification des effets induits, cela devrait etre moins polluant pour les nappes phréatiques que les nitrates utilisés dans les engrais pour l'agriculture.<br /> <br /> <br /> De toute facon, les écolos sont contre toutes les nouveautés scientifiques par principe de précaution et gout de la decroissance.<br /> <br /> <br /> Comme souvent, les allemands sont plus intelligents que nos elites politiques incompétentes :<br /> <br /> <br /> http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/26/berlin-veut-autoriser-l-extraction-de-gaz-de-schiste-sous-conditions_1839033_3244.html<br />
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