Les Français regrettent le Franc. Et alors ?

Publié le par Christophe

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Dans le genre sondage inutile il y l'enquête de L'IFOP réalisée les 18-20 décembre sur un échantillon de 1007 personnes représentatif de la population française pour le site Atlantico qui vise à mesurer le regret du franc. Qui dit regret du franc, dit insatisfaction vis-à-vis de l’euro, de facto. On constate que le regret du franc est toujours très élevé : 6 Français sur 10 disent le regretter. Sauf que dans le même temps un sondage réalisé à la fin de l'été 2012 par ce même institut nous informait que les Français regrettent d'avoir opté pour l'Euro mais qu'il n'est pas question pour eux d'envisager de quitter celui-ci pour un retour au Franc. Donc rien ne sert de se lamenter en regrettant le Franc tant que l'on est pas prêt pour le retrouver...
 
 
6 Français sur 10 disent regretter le Franc
 
Ils étaient 39% seulement en 2002, juste après l’entrée en vigueur et en circulation de l’euro qui est intervenue en janvier 2002. Ils sont ensuite passés à 48% en juin de la même année.
Donc, plus on s’éloignait de l’entrée en circulation de l’euro, plus le regret du franc progressait, pour atteindre une sorte de plafond à 61% en 2005, c’est-à-dire 3 ans après. L’insatisfaction est encore montée d’un cran en 2010 à la faveur de la crise de l’euro, à 69%, et elle est ensuite redescendue légèrement, mais on reste au plafond atteint au mois de juin 2005 : près de 6 Français sur 10 disent regretter le franc. Ce n’est pas parce que le temps s’est écoulé depuis l’entrée en circulation de l’euro que le regret du franc a disparu. Certains avaient pensé que mécaniquement, le temps faisant son œuvre, les Français s’habitueraient à cette nouvelle monnaie, et que le souvenir du franc s’estomperait petit à petit. le niveau de regret reste élevé, et a même considérablement progressé par rapport aux mesures faites quelques mois après l’entrée en circulation de l’euro. Donc, loin de s’estomper, le souvenir du franc et les critiques envers l’euro sont renforcés,
deux dimensions importantes sont à prendre en compte. La première, c’est l’idée selon laquelle le passage à l’euro se traduit par une envolée des prix et une valse des étiquettes.
La deuxième critique est plus politique : il existe un mécontentement vis-à-vis de la construction européenne qui n’a cessé de croître ces dernières années avec le déclenchement de la crise de l’euro. Cela explique que l’on ait atteint le pic de 69% de Français qui regrettent le franc en février 2010, au paroxysme de la crise de la zone euro.
Onze ans après la mise en place de l’euro, regrettez-vous le franc ?
nostalgie du franc 
 
Oui mais ils veulent conserver l'Euro !
 
Concernant le retour au Franc 65% des sondés rejettent cette perspective.
Selon le sondage Ifop de septembre 2012 pour Le Figaro., les Français voteraient non traité instaurant la monnaie unique et vingt ans après Maastricht, le référendum qui avait tant divisé les Français serait perdu s'il avait lieu aujourd'hui. les Français avaient ratifié d'extrême justesse le traité européen, avec 51% des voix contre 49%. Et même si 45% pour cent des sondés pensent que l'euro a été un handicap face à la crise et que les Français jugent que le passage à l'euro a eu des conséquences négatives sur la compétitivité de l'économie (61%), le chômage (63%) et le niveau des prix (89%) les Français ne veulent donc pas d'un rétropédalage. Les Français ne sont pas à un paradoxe près, et ils ne jettent pas tout par-dessus bord. Ils restent favorables au principe d'une union politique européenne: 47%, contre 27%, jugent qu'il est dans l'intérêt du pays de rester associé à l'ensemble politique européen. Le projet souverainiste d'un retour à la France d'avant le traité de Rome n'est pas jugé crédible. Les sondés restent lucides sur le coût d'un retour au franc: 65% rejettent cette perspective, contre 35%.
retour au franc 
 
On ne peut rien pour eux
 
Les Français regrettent le choix de l'Euro mais il ont peur de revenir au Franc. On ne peut rien pour eux. Parfois il faut savoir se lancer mais les Français ne semblent pas avoir ce courage. A leur décharge, le lobbying des bien-pensants pro-européens et mondialistes qui usent de tous les arguments possibles pour convaincre que le retour au Franc serait une catastrophe et entretiennent un climat de peur empêchant toute décision. Cet immobilisme fait le jeux de l'Europe qui continu son travail de destruction et d'appauvrissement des nations.
Sans réaction massive des Français et surtout une part de courage, on ne peut rien pour eux...
chris 

Publié dans Décryptage

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