Appel aux peuples d'Europe par Marine Le Pen

Publié le par Christophe

marine

 

Je publie cet appel aux peuples d'Europe de Marine Le Pen. Il est ce que nous attendions de sa part et comme notre blog est assez consulté en Europe il était de notre devoir de le relayer. C'est fait...

http://www.frontnational.com/2013/04/appel-de-marine-le-pen-aux-peuples-deurope/

 


 

Chypre est l’amère goutte d’eau qui fait déborder le vase de la colère des peuples d’Europe. Cette colère, elle est légitime. Je souhaite la transformer en espérance, et en force pour le changement.
A cet effet, je lance aujourd’hui, depuis Paris, un appel aux peuples d’Europe que je vous lis. Il sera traduit dans les principales langues européennes dans les prochains jours :

 

« Amis d’Europe,

Il est des moments dans l’Histoire où, plongés dans les ténèbres, les peuples voient poindre la lumière à l’horizon. Une petite lumière, d’abord incertaine, vacillante, fragile, mais qui au fur et à mesure grandit, se vivifie, allume les cœurs et les esprits, nourrie de l’espérance que fondent en elle les peuples et les nations.

Nous sommes à l’un de ces moments de l’Histoire. Les ténèbres ont envahi notre continent, nos chers et vieux pays. Ces ténèbres prennent la forme du chômage de masse, de la pauvreté, du délitement des identités nationales, de la désespérance et, au final, d’un cruel sentiment d’abandon.

Des décennies de mensonges ont peu à peu transformé la belle idée européenne en un monstre froid, bouffi d’orgueil et de mépris pour les démocraties et les souverainetés. Un monstre tapi à Bruxelles, prêt à sacrifier les peuples, leur prospérité, leur culture, leur fierté et l’avenir de leurs enfants, au nom de dogmes devenus année après année aussi sacrés que le sont les dogmes religieux.

Oui, chers amis d’Europe, on nous a souvent menti. On nous a souvent trompés. L’Union européenne est entraînée dans une dérive sans fin pour tenter de se sauver elle-même, à tout prix. Dérive fédérale, financière et ultralibérale, vers un projet sans frontières, sans nations et sans peuples. Un projet au bénéfice exclusif d’une petite minorité toujours plus restreinte.Nos nations sont riches de leurs talents, de leurs histoires et de leurs cultures. Nous n’avons pas le droit de baisser les bras, Chypre n’est pas une fatalité. Nous avons au contraire le devoir d’être fidèles à ce que nous sommes : le berceau de brillantes civilisations qui ont changé la face du monde. Les peuples d’Europe, plus que tous les autres, ont façonné le visage du monde, ont produit dans leur aventure millénaire, des trésors qui peuvent servir toute l’humanité. Ces génies nationaux doivent continuer de vivre.

Enfin, et c’est le plus triste, un projet porté par ceux-là même qui ont reçu des peuples mandat pour les défendre et les protéger. Un projet porté en France indistinctement par la droite et par la gauche. La responsabilité de ces hommes politiques devant l’Histoire est immense; et ils ne paieront probablement jamais la somme désastreuse de leurs forfaits.

Mais un projet aujourd’hui aux abois, en voie d’affaiblissement, qui réagit par le durcissement et la violence parce qu’il se sent terminé.

On nous avait vendu la paix, et beaucoup ont cru au projet européen parce qu’il mettait fin à la guerre entre les peuples d’Europe. Belle idée, certes. Mais c’est désormais vers la haine, vers la guerre, que nous conduit l’Union européenne, en attisant les tensions, le ressentiment et les rancœurs entre les nations.

Dans sa chute, cette Union européenne a déjà entraîné trop de nos pays : la Grèce, le Portugal, l’Irlande, Chypre, l’Espagne, l’Italie… D’autres nations sont en train de sombrer, demain la Slovénie s’écroulera. La mienne, la France, prend maintenant la voie empruntée par les premières, elle les rattrape à grands pas sur ce chemin de la nuit des peuples.

Partout une forme d’esclavage ressurgit à travers les terrifiantes politiques d’hyper austérité. Elles saignent les peuples, sans but ni résultat. Les uns paient, s’endettent, les autres sont étranglés, voient leurs salaires et leurs retraites chuter, alors que le vautour de Bruxelles lorgne désormais ouvertement sur l’épargne parfois accumulée tout au long d’une vie de travail.

Peuples d’Europe, unissez-vous dans le combat pour la liberté.

J’ai solennellement demandé au président de la République française un référendum en janvier 2014 sur la fin de l’Union européenne par la sortie de la France. Portez le même message dans vos pays. Bousculez vos gouvernements. Bousculez l’oligarchie bruxelloise. Ne laissez pas les ennemis des peuples seuls maîtres du jeu.

En tant que peuples, vous êtes les seuls souverains. N’oubliez jamais cela. Tout tient de vous, tout doit naître de votre volonté.

La raison doit triompher des ténèbres de l’idéologie mortifère de l’Union européenne.

Elle imposera la réalité de ce que sont les nations, souveraines, libres et amies. Elle remettra les peuples au centre du jeu par le retour de la démocratie véritable. Elle permettra un monde plus juste, un monde meilleur, où le petit ne sera pas forcément écrasé par le gros, où l’immigration ne sera pas utilisée pour faire baisser les salaires, où la banque ne sera plus le monarque absolu, de droit divin…

Peuples d’Europe, demandez partout dans vos nations des référendums sur l’Union européenne. Détournez-vous de tous ceux qui ont une responsabilité dans cette construction européenne totalitaire.

Unissez-vous pour rebâtir votre industrie, pour retrouver votre prospérité, pour imposer la création de richesses plutôt que le partage de la pénurie.

Faites respecter votre identité de peuple, soyez en fiers, et n’acceptez pas de vous faire voler vos frontières, vos traditions et parfois même votre langue.

Il est des moments de l’Histoire où des hommes et des femmes doivent se lever pour montrer aux peuples un autre chemin. Je le fais aujourd’hui par amour de mon peuple et de mon pays, et parce que j’ai pour vous, amis d’Europe, une sincère et profonde amitié.

Chacun trouvera dans son propre génie national les ressources de son redressement.

Si je ne veux plus de cette Union européenne, c’est justement parce que je veux les nations : je veux l’Italie, je veux l’Espagne, je veux l’Allemagne, je veux la Suède, je veux le Portugal, je veux la Pologne, je veux toutes les nations, je veux la France, et je veux un avenir pour chaque peuple !

Je multiplierai dans les mois qui viennent les initiatives afin de porter dans les différents pays européens cet espoir de changement et rencontrer les acteurs susceptibles de participer à la reconstruction nécessaire d’un avenir européen. »

Marine Le Pen

 

 

Publié dans Revue de presse

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